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Voici la biographie que l'on
trouve sur le site
www.ramdam.com,
en attendant que je rajoute des infos sur Keziah.
Ce fils spirituel de Jimi
Hendrix, nigérian d'origine, a importé au début des années 90 un blues-funk
énergique et sans égal. Passé maître dans l'art de la guitare, sans pour autant
négliger des textes engagés et politiques, Keziah Jones revient en 2003 avec un
album haut en couleurs,
Black Orpheus. De quoi faire taire ceux qui
l'ont trop vite oublié !
Lorsqu'il naît à Lagos au Nigeria, le premier octobre 1968, Olufemi Sanyaolu n'a
rien pour devenir la star internationale que l'on connaît. L'Afrique souffre de
la famine et des guerres civiles, et la condition du peuple noir est bafouée à
travers le monde.
Pourtant, le jeune garçon fait partie des privilégiés du continent africain. En
effet, il naît fils d'un chef de tribu, également industriel dans le
Tiers-Monde. Une carrière paternelle que Olufemi, sous le poids de la tradition,
est sommé de suivre.
Afin de parfaire l'éducation de son fils, l'industriel nigérian l'inscrit dans
une grande école publique anglaise dès l'âge de huit ans. Ce premier départ
sonne comme un électrochoc. De Lagos à Londres, il existe un fossé géographique
mais surtout culturel que le jeune Keziah va franchir.
Le salut dans la musique
C'est à treize ans qu'il
commence l'apprentissage du piano, puis de la guitare, préoccupations
artistiques loin des priorités de son père. Il écrit alors ses premières
chansons sur le vieux piano de l'école. Cherchant une façon de rejeter le monde
qui lui est destiné, il trouve le salut dans la musique.
Au grand dam de sa famille, il bâcle ses études et quitte le collège pour jouer
dans la rue et les pubs londoniens. Il mène une vie de bohème à l'opposé de
celle attendue, "libérant son âme" ("Free Your Soul"). Petit à petit, il se
forge une excellente réputation de musicien, créant, de Londres à Paris, un
style unique que ce fan d'Hendrix et de Coltrane appelle lui-même le Blufunk.
Phil Pickett, son futur manager, est séduit par ce mélange détonnant de blues,
de soul et de funk acoustique, et fait tourner Jones dans tout le Royaume-Uni,
accompagné d'un batteur et d'un bassiste, qui donnent à sa musique le rythme
indispensable à son éclosion.
Les performances du trio font un raz-de-marée durant l'année 1990 et leur
permettent d'envisager l'enregistrement d'un premier disque. Ce sera "Frinigro
Interstellar", qui sort en 1991 et qui présente au public un artiste résolument
nouveau.
Des sons aux racines nigérianes
et anglo-saxonnes
Outre son style musical étonnant, Keziah Jones se démarque par son attachement à
ses origines africaines, et sa lutte pour l'égalité culturelle des races.
Porteur de la négritude en musique comme le fut Sédar Senghor en poésie, le
monde découvre un jeune musicien de grande envergure. Ses permanentes allées et
venues entre l'Europe et son pays lui permettent aussi de maintenir vif le choc
des cultures et l'énergie qui en découle.
Le succès international vient en 1992 avec le tube "Rhythm Is Love". "Where Is
Life ?" et "Free Your Soul" sont les deux autres singles issus du premier
véritable album
Blufunk Is a Fact.
En 1995, Keziah Jones sort un second album,
African Space Craft, qui connaît également un
grand succès, notamment grâce au single If you know.
Il faut attendre 1999 pour revoir Keziah Jones dans les bacs. Il faut dire que
l'artiste ne fait aucune concession au monde du show-business et privilégie sa
vie d'artiste et son art.
Entre deux albums, il est également un poète et un peintre admiré, prenant même
le risque de se lancer dans le court-métrage cinématographique. Cet éclectisme
risquait de faire tomber le chanteur dans un silence médiatique délétère mais
c'était sans compter la puissance de sa musique, comme le prouve
Liquid Sunshine, son album de 1999, et surtout
Black Orpheus, paru en
avril 2003.
Ce dernier opus fait montre d'un art parfaitement maîtrisé et d'une
préoccupation permanente de l'artiste pour le monde, ses origines et l'Afrique.
Traitant de thèmes chers à ce continent (la magie, la pauvreté, les religions,
les peuples, la négritude), Keziah Jones évoque avec beauté et intelligence ses
origines et pose les vrais questions sur l'inégalité entre les continents.
Après trois ans de travail acharné, et une tournée 2003 qui le conduira dans
toute l'Europe, espérons que le chanteur sera récompensé à la hauteur de son
énergie exceptionnelle